Le saviez-vous ? Les plaies évoluent selon différents stades. Le bourgeonnement fait partie de ces stades. Nous vous détaillons tout ce qu’il faut savoir sur la cicatrisation, les pansements ainsi que les divers soins à apporter. Elastoplast vous présente également son offre en matière de pansements, pour la prise en charge des petites plaies du quotidien, entre autres.
Quels sont les différents types de plaies ?
Les plaies chroniques
Ce sont des plaies dont le délai de cicatrisation est allongé. On considère comme chronique une plaie qui n’a pas cicatrisé après 4 à 6 semaines d’évolution selon son étiologie (causes et facteurs). Les plaies chroniques incluent les ulcères, les escarres, les plaies du diabétique, les moignons qui ont une durée de cicatrisation très longue. L’âge demeure un facteur de risque d’apparition de ces plaies et de ralentissement de la cicatrisation.
Les plaies aigües
En l’absence de facteur pouvant retarder la cicatrisation, on parle de plaies aigües, ne dépassant pas quatre semaines d’évolution. Ce type de plaie inclut notamment les brûlures, les gelures, les morsures, les dermabrasions profondes, entre autres. Ce sont des plaies d’apparition soudaine et de courte durée.
Quels sont les différents stades de cicatrisation d’une plaie ?
On distingue toujours les mêmes étapes au cours de la cicatrisation d’une plaie : la détersion, la granulation (le bourgeonnement) et l’épidermisation.
· La détersion (ou phase inflammatoire) commence le processus de cicatrisation et permet un bourgeonnement progressif de la plaie, en vue de sa fermeture complète. Cette phase consiste à évacuer les tissus nécrosés afin de permettre à la plaie d’évoluer favorablement grâce au saignement.
· La phase de bourgeonnement (ou granulation) fait quant à elle référence à la phase de constitution de bourgeons charnus de derme, qui vont permettre de combler la plaie. Durant cette phase, l’objectif demeure de favoriser la multiplication de cellules jeunes du derme en laissant la plaie dans un milieu humide.
· La phase d’épidermisation est donc la dernière. Durant cette phase, les cellules épithéliales apparaissent et migrent au bord de la plaie. Cette dernière se contracte afin de recouvrir ces cellules et permettre la cicatrisation. À ce stade, la cicatrice devient plus souple, plus lisse et plus douce au toucher.
À savoir : il est déconseillé de laisser une plaie à l’air libre, car les cellules de cicatrisation (les fibroblastes) fonctionnent avec 70 % d’eau et ont donc besoin de rester en milieu humide.
Quels sont les facteurs qui ont une influence sur le temps de cicatrisation d’une plaie ?
Plusieurs facteurs sont en mesure d’avoir un impact sur la cicatrisation d’une plaie :
· L’état général de la personne ;
· La localisation de la plaie ;
· L’étiologie de la légion ;
· La présence ou non d’une infection.
D’autres facteurs entrent en compte tels que des troubles de la coagulation, un déficit en oxygène, une insuffisance cardiaque, le tabac, une anomalie nutritionnelle, le stress, le diabète, mais aussi des facteurs locaux tels que des corps étrangers persistants, le non-respect des règles d’hygiène ou encore une destruction cellulaire trop importante.
Quels sont les différents états possibles d’une plaie ?
La plaie exsudative
La composition de l’exsudat provient d’un liquide suintant des vaisseaux, très proche du plasma sanguin et contenant de nombreuses substances (eau, électrolytes, éléments nutritifs, entre autres). Le lit de la plaie ne doit pas être trop exsudatif. Si une plaie est trop exsudative, les fibroblastes devront synthétiser de la matière organique dans un milieu trop humide.
La plaie sèche
Les plaies sèches sont des plaies dont le lit n’est pas suffisamment humide. Si la plaie est trop sèche, la cicatrisation ne sera pas possible. Il est donc nécessaire d’apporter assez d’humidité sur la plaie, afin que les fibroblastes retrouvent une activité métabolique suffisante.
La plaie cavitaire
Une plaie cavitaire est une plaie dont les berges descendent dans le lit de la plaie, formant ainsi une structure en relief et en profondeur. Il est important de savoir qu’il existe ce qu’on appelle une « force de cicatrisation ». Cette force de cicatrisation permet de refermer la cavité du fond vers la surface du lit de la plaie.
La plaie infectée
C’est une plaie qui engendre d’importants retards de cicatrisation, ce qui peut avoir des conséquences importantes sur l’état général de la personne soignée.
Qu’est-ce que le bourgeonnement d’une plaie ?
Le bourgeonnement représente la phase de création de bourgeons charnus de derme. Lors de cette phase, la plaie est en bonne voie et il est nécessaire d’adapter les pansements afin de passer à la phase suivante.
Lorsque la plaie est bourgeonnante, vous pouvez nettoyer à l’eau stérile ou au liquide physiologique. Bien sécher en tamponnant avant de réaliser un pansement correspondant à l’exsudat (fluide produit par les plaies).
A quoi ressemble le bourgeonnement d’une plaie ?
La plaie présente un aspect rouge, ce qui indique la présence d’un tissu en bonne voie de cicatrisation. Grâce à une bonne vascularisation, les fibroblastes peuvent migrer et s’implanter correctement. Ce stade de bourgeonnement correspond toujours au début d’une plaie, qui précède l’épidermisation. Cela signifie également que le bon pansement a été utilisé puisque la plaie évolue favorablement.
À l’inverse, si une plaie bourgeonnante évolue vers une nécrose, c’est probablement que le pansement utilisé ne correspond pas à ses besoins.
Quels sont les différents types de pansements ?
Les pansements hydrocellulaires
Ces pansements sont indiqués pour traiter les plaies exsudatives après détersion soit au stade de granulation (bourgeonnement) ou d’épidermisation. Grâce à leur composition (mousse de polyuréthane notamment), ils maintiennent un milieu humide sur la plaie, ils drainent les exsudats et respectent les bourgeons nouvellement formés.
Les pansements hydrofibres
Ces pansements sont constitués de fibres non tissées de carboxyméthylcellulose et se transforment en gel cohésif au contact des exsudats. Particulièrement absorbants, ils sont le plus souvent utilisés en phase de détersion lorsque les exsudats sont importants, voire très importants.
Les pansements alginates
Ces pansements sont constitués de polymères d’origine végétale qui disposent d’un grand pouvoir absorbant, de propriétés hémostatiques ainsi que de propriétés de détersion par absorption. Ils sont indiqués en cas de plaies très exsudatives.
Les pansements vaselinés et interfaces
Les pansements vaselinés ou tulles sont constitués d’une trame imprégnée de substance neutre telle que de la vaseline ou encore de la paraffine. On utilise plus souvent les interfaces pour leurs mailles fines et l’absence de migration de la substance imprégnée : elles disposent d’une adhérence faible limitant douleur et traumatisme liés au retrait du pansement posé sur une plaie.
Les films
En polyuréthane transparent, semi-perméable, ils sont utilisables en phase tardive de cicatrisation.
Quels pansements choisir sur une plaie bourgeonnante ?
· Lorsque l’exsudat est inexistant et la granulation sèche : appliquez de préférence une interface siliconée ou de l’hydrogel en plaque.
· Lorsque la granulation est peu exsudative : il est conseillé d’utiliser des pansements hydrocolloïdes ou hydrocellulaires fins.
· Si la granulation est exsudative : on conseille des pansements hydrocellulaires ou des plaques d’hydrogel.
· Enfin, dans le cadre d’une granulation très humide, il est recommandé de privilégier des pansements hydrofibres, en mèche ou en plaque, et de recouvrir d’un pansement secondaire très absorbant.
Quels problèmes peuvent être rencontrés lors de la cicatrisation d’une plaie ?
Infection
Quoi qu’il arrive, une plaie est toujours septique, puisque des bactéries sont inévitablement présentes dans les plaies. L’infection est un processus normal qui fait partie de la cicatrisation en assurant une détersion (évacuation des débris) naturelle par la suppuration. Cette infection ne requiert ni traitement antibiotique ni antiseptique, à partir du moment où elle reste limitée à la plaie. Cependant, il est nécessaire d’intervenir en cas d’apparition de signes tels que de la fièvre ou encore une septicémie. La plaie doit alors être vérifiée par un professionnel de santé.
Bourgeon hypertrophique
Lorsque le bourgeon devient trop important et qu’il dépasse la hauteur des berges périphériques de la perte de substance, il gêne alors la repousse de la peau. On parle alors de bourgeon charnu. Dans ce cas précis, il est nécessaire d’appliquer soit un pansement anti-inflammatoire. Une fois celui-ci affaissé (au bout de 10 jours environ), la plaie revient à la phase d’épidermisation.
Elastoplast vous présente ses différentes gammes de pansements
Le saviez-vous ? Elastoplast propose également des réducteurs de cicatrices. Ce pansement au polyuréthane hydroactif aplanit, éclaircit et assouplit les cicatrices. Il convient aux cicatrices récentes et anciennes. Vous pourrez constater de premières améliorations visibles après 3 à 4 semaines.